Condensation sur les fenêtres en hiver : causes, prévention et bonnes pratiques
Les premiers froids arrivent dans le Vaucluse et avec eux, les messages récurrents de l’hiver : “Bonjour, j’ai de la condensation sur mes fenêtres le matin, le froid passe par ma fenêtre et je n’arrive pas à chauffer ma maison ! »
C’est une situation très courante, qui nous rappelle une chose importante : l’isolation thermique d’hiver est souvent mal comprise… et parfois mal gérée par l’habitation elle-même.
Avant de parler technique, il faut déjà rappeler une chose : une maison vit, respire, produit de l’humidité. Entre les douches, la cuisine, la « respiration » d’un foyer, on peut facilement atteindre 10 à 12 litres de vapeur d’eau par jour dans un logement. Si cette humidité ne s’évacue pas, elle finit forcément par se déposer sur la surface la plus froide de la pièce… et très souvent, c’est la fenêtre qui devient le coupable idéal !
Vous vous dites : “Mon vitrage a un problème” Et pourtant, en réalité, le vitrage n’est pas toujours en cause…
Pourquoi la condensation apparaît réellement ?
Quand l’air chaud et humide rencontre une paroi froide, il condense. C’est une loi physique et ça ne résulte pas d’un défaut. Et cette paroi froide, on la retrouve souvent :
· sur une fenêtre ancienne,
· sur un châssis aluminium sans rupture de pont thermique,
· ou simplement autour de la fenêtre, quand l’isolation n’est pas continue.
C’est ce qu’on appelle un pont thermique : un endroit où le froid extérieur arrive à entrer parce qu’il n’y a pas de “barrière” isolante.
Quand la menuiserie est en aluminium “ancienne génération”, ce phénomène est encore plus marqué : l’aluminium conduit le froid, donc l’intérieur devient froid aussi, et l’humidité s’y dépose. C’est précisément la raison pour laquelle les menuiseries modernes intègrent une rupture de pont thermique.
La rupture de pont thermique résulte simplement de l’ajout d’une pièce isolante au cœur du profil qui coupe la transmission du froid. Résultat : la fenêtre reste plus chaude, plus stable, et la condensation diminue nettement.
L’isolation, ce n’est pas que la fenêtre
Mais pour être honnête, la fenêtre ne fait pas tout et on oublie souvent un élément essentiel : la ventilation.
Un foyer produit naturellement de l’humidité : respiration, cuisine, douche, linge qui sèche… Et sans une évacuation adéquate, cette vapeur d’eau s’accumule dans l’air intérieur. C’est là que les mortaises d’aération ou entrées d’air jouent un rôle important.
Sur les menuiseries anciennes, on retrouve souvent des mortaises : de petites découpes dans le cadre qui permettent à l’air extérieur de pénétrer progressivement dans le logement. Sur les menuiseries modernes, ce principe est repris sous forme de grilles d’aération positionnées généralement en partie haute de la fenêtre. Leur rôle est simple : assurer un flux d’air continu, sans courant d’air, pour maintenir un équilibre sain entre l’humidité générée dans le logement et l’air renouvelé.
Ces entrées d’air ne sont pas là par hasard. Elles travaillent en complément d’un système de ventilation mécanique, en particulier la VMC qui extrait l’air vicié des pièces techniques (cuisine, salle de bains, WC). Les entrées d’air sur les fenêtres quant à elles permettent d’amener de l’air neuf dans les pièces de vie. Sans cet apport, la VMC fonctionne en “circuit fermé” et ne peut plus assainir correctement l’habitation.
Quand ces grilles sont obstruées, retirées ou remplacées par des modèles non conformes, et quand la VMC est en panne ou non entretenue, l’air intérieur devient rapidement trop humide.
Et peu importe la qualité des fenêtres : l’excès d’humidité finit toujours par condenser sur les surfaces les plus froides. Dans la majorité des cas, ce n’est donc pas un “problème de fenêtre”, mais un déséquilibre de ventilation.
Notre conseil : Remettre en service la VMC, vérifier les grilles d’aération et aérer quelques minutes par jour suffisent souvent à constater une différence spectaculaire.
La norme AEV, un indicateur vraiment utile
Quand on conseille une menuiserie, on a souvent l’impression de parler chinois quand on évoque le classement AEV. Pourtant, c’est un repère essentiel.
· A pour la perméabilité à l’air : plus le chiffre est élevé, moins l’air froid s’infiltre.
· E pour l’étanchéité à l’eau : très important dans les zones ventées ou exposées lorsque la pluie est poussée par le vent contre les surfaces verticales. Et avec le mistral que nous connaissons dans le Vaucluse, ce paramètre ne doit vraiment pas être négligé !
· V pour la résistance au vent et les déformations : et là encore entre Avignon, Vedène et Carpentras, le mistral est un vrai poison l’hiver !
Pour faire simple : une fenêtre A4 résiste très bien aux infiltrations d’air, ce qui réduit les pertes de chauffage et évite les sensations de parois froides. C’est un repère concret pour savoir ce que donnera réellement la fenêtre une fois chez vous, pas seulement sur le papier.
Ce qu’on constate sur le terrain
À force d’intervenir en rénovation dans les maisons anciennes, on voit souvent les mêmes “schémas” :
· des fenêtres trop anciennes pour répondre aux besoins actuels,
· un logement qui n’est pas ventilé correctement,
· une pose qui n’a pas assuré la continuité de l’isolation,
· ou des ponts thermiques jamais traités.
Et à chaque fois qu’on règle ces points, le confort change immédiatement : moins de pertes de chaleur, moins de condensation, une température plus stable, un air plus sain.
Pourquoi c’est le bon moment d’y réfléchir
Avec les prix de l’énergie qui montent, et un hiver qui devient de plus en plus contrasté, investir dans une isolation performante n’est plus un “plus”, c’est devenu indispensable.
Ce n’est pas seulement une question d’économie. C’est une question de confort, de santé et de durabilité du logement.
EN CONCLUSION :
Si vous remarquez des traces d’humidité, de la condensation, une sensation de froid ou un chauffage qui tourne trop, ce n’est pas un hasard. C’est souvent un ensemble de petits points techniques qui, mis bout à bout, font une vraie différence.
On peut analyser une situation, comprendre d’où vient le souci et proposer une solution adaptée : remplacement de menuiseries, traitement des ponts thermiques, pose soignée, conseils sur la ventilation…
Chaque maison est différente, chaque solution aussi. Si vous avez le moindre doute sur l’origine d’un inconfort thermique ou l’apparition de condensation, n’hésitez pas à nous solliciter. On peut réaliser un diagnostic de la situation et vous orienter vers la solution la plus adaptée à votre maison… et à votre budget !
Un simple échange suffit souvent à éclaircir les choses, alors n’hésitez plus contactez-nous en un Clic.



